À Paris, le 30 octobre 1849, une foule endeuillée de trois mille personnes assiste aux funérailles de Frédéric Chopin en l’église de La Madeleine. Louis-James-Alfred Lefébure-Wely, aux claviers du somptueux orgue Cavaillé-Coll, joue Chopin devant un auditoire composé d’anonymes et de personnalités telles Meyerbeer, Delacroix, Pleyel ou Théophile Gautier. Cette société romantique qui berce ses prodiges, Lefébure-Wely à La Madeleine puis à Saint- Sulpice, Batiste à S
...À Paris, le 30 octobre 1849, une foule endeuillée de trois mille personnes assiste aux funérailles de Frédéric Chopin en l’église de La Madeleine. Louis-James-Alfred Lefébure-Wely, aux claviers du somptueux orgue Cavaillé-Coll, joue Chopin devant un auditoire composé d’anonymes et de personnalités telles Meyerbeer, Delacroix, Pleyel ou Théophile Gautier. Cette société romantique qui berce ses prodiges, Lefébure-Wely à La Madeleine puis à Saint- Sulpice, Batiste à Saint-Eustache, où orgue et piano
se mêlent, où salon et église se confondent, ne peut se comprendre qu’au travers de son répertoire, de sa musique. L’orgue, virtuose et mondain, fait écho aux mélodies de l’« Abbé » Gounod qui touchent le coeur sans détour. L’excellence littéraire, Lamartine, Gautier, Hugo, Sully Prudhomme est convoquée pour servir un répertoire religieux au salon, profane à l’église…