Le 5 janvier 1895, Émile Zola dîne, comme à l’accoutumée, chez son ami Alphonse Daudet. Le fils de ce dernier, Léon Daudet, pamphlétaire et journaliste nationaliste, rentre de l’École Militaire où il vient d’assister à la dégradation du capitaine Dreyfus, événement qu’il couvre pour le journal Le Figaro. Son article du lendemain est prêt. Il en donne un résumé injurieux, en des termes ignominieux. Zola s’indigne et proteste contre la violence des propos : il

Le 5 janvier 1895, Émile Zola dîne, comme à l’accoutumée, chez son ami Alphonse Daudet. Le fils de ce dernier, Léon Daudet, pamphlétaire et journaliste nationaliste, rentre de l’École Militaire où il vient d’assister à la dégradation du capitaine Dreyfus, événement qu’il couvre pour le journal Le Figaro. Son article du lendemain est prêt. Il en donne un résumé injurieux, en des termes ignominieux. Zola s’indigne et proteste contre la violence des propos : il ne peut tolérer qu’en France on puisse accuser un homme sans autre forme
de procès que celui de sa religion.

Une altercation dont Émile Zola ressort transfiguré. Il décide de se lancer dans ce qui devient déjà « l’Affaire » : celle d’une idéologie toujours cruellement d’actualité et qu’il a eu, souvent seul, le courage de combattre. Zola l’infréquentable met en scène la confrontation véridique et peu connue entre le romancier et Léon Daudet, polémiste antisémite.